De nombreuses images se réduisent à des symboles, tels les oiseaux buvant dans une coupe qui représentent l’
Eucharistie. Beaucoup sont construites à partir de l’
exégèse, c’est-à-dire des commentaires des textes fondamentaux par les théologiens de l’Antiquité et du Moyen Âge. Ce sont généralement des scènes ou des figures qui, par l’exemplarité qu’elles proposent, apparaissent comme des modèles pour les fidèles ou désignent au contraire des aspects négatifs que le chrétien doit éviter s’il veut gagner le Salut.
Certaines de ces images proviennent de l’enluminure, où elles illustraient déjà des textes à portée morale ou des préceptes à destination des chrétiens. Le plus spectaculaire de ces thèmes est celui de la Psychomachie, une image allégorique du combat que se livrent le Bien et le Mal dans l’âme humaine, évoqué par Prudence, un auteur chrétien du IV
e siècle. Les Vertus, représentées par des femmes vêtues d’armures, terrassent les Vices, qui sont semblables à de petits être démoniaques transpercés par les épées ou les lances. Ce thème côtoie souvent une parabole rapportée par le Christ, celle des
Vierges Sages et des Vierges Folles.
Les représentations de saints et de martyrs, tenant généralement ou par un attribut qui les identifie, viennent renforcer le caractère exemplaire des images : certaines se reconnaissent aisément, comme saint Pierre, tenant les clés de l’Eglise ou sainte Catherine, tenant la roue sur laquelle elle fut martyrisée. Saint Georges terrassant le dragon est quant à lui un symbole du Christ triomphant du Mal, comme en général les chevaliers affrontant des dragons.
Péchés et vices peuvent être évoqués à travers le châtiment qui leur correspond. Ainsi trouve-t-on parfois l’Avare, tourmenté par des démons qui l’étranglent avec les cordons de sa bourse. Les statues équestres qui occupaient des niches sur des façades, dont la plupart ont disparu, représentaient l’empereur romain Constantin, considéré comme le fondateur et protecteur de l’Église.