De l'Aquitania à la Charente-Maritime
Entre Loire et Pyrénées, l’Aquitania fut une des grandes provinces de l’empire romain, au cœur de laquelle le peuple gaulois des Santons donna son nom à la Saintonge.
A partir du IVe siècle, la cité de Saintes devint le chef-lieu d’un vaste diocèse qui s’étendait de la Sèvre Niortaise à la Gironde et du littoral atlantique à la région de Cognac et de Jarnac.
Aux XIe et XIIe siècles, la tutelle des comtes de Poitiers, qui avaient le titre de ducs d’Aquitaine, s’étendait sur tout ce territoire, partagé pendant quelques décennies avec les comtes d’Anjou. C’est à cette période, que l’ancienne Aquitaine, comme une grande partie de l’Europe, se couvrit d’églises que l’on devait qualifier par la suite de « romanes ».
Bien plus tard, au XVIIe siècle, la création du diocèse de La Rochelle priva celui de Saintes de sa partie nord, l’Aunis. Au sein du département de la Charente-Maritime, créé à la Révolution sous le nom de Charente-Inférieure, l’Aunis et la Saintonge sont à nouveau réunis. Le département est en effet constitué de la plus grande partie du diocèse médiéval de Saintes et d’une petite enclave de l’ancien diocèse de Poitiers, autour d’Aulnay.
Malgré les ravages des guerres franco-anglaises, des guerres de Religion et du siège de La Rochelle, un grand nombre de monuments édifiés à l’époque romane nous est parvenu. Le département compte aujourd’hui encore près de 300 édifices romans ou conservant des parties romanes.