Au XVIIIe siècle, il fallait 200 marins pour manœuvrer L’Hermione. Yann Cariou, le commandant, ne dispose que d’un équipage de 76 personnes. La navigation va donc se passer en sous-effectif. Pour parer à cet inconvénient, le mot d’ordre est l’anticipation. L’avantage du navigateur d’aujourd’hui est qu’il a des prévisions météorologiques fiables qui lui permettent de savoir le temps qu’il fera dans les heures et les jours à venir.
L’équipage est formé de 18 professionnels, un commandant, un second, deux lieutenants, trois chefs de tiers et leurs adjoints, un chef mécanicien, un maître charpentier, un maître d’équipage, un maître voilier, un cuisinier et son aide et un mess man (serveur) pour les repas, un intendant…
Mais ces marins ne pourraient rien faire sans les 54 volontaires, les gabiers, qui montent dans la mâture pour établir ou carguer les voiles, et assurent les manœuvres. Pour avoir ce nombre en permanence lors du périple aux Etats Unis, les professionnels ont formé 150 volontaires qui se sont relayés au fil des escales. Ils ont appris à grimper jusqu’en haut des mâts, à monter sur les vergues, à border les voiles, à les carguer, bref tous les rudiments de la navigation à voile.
Yann Cariou - L'équipage