Avant de commencer à naviguer à bord de L’Hermione, son commandant, Yann Cariou, a étudié très sérieusement tout ce qui concerne les frégates de la fin du XVIIIe siècle. Il a épluché les journaux de bord, lu les spécialistes de l’époque. Il savait que les frégates sont des navires rapides. Leur rôle est d’éclairer les escadres, de porter des messages, de réaliser des missions qui sortent du contexte du combat en ligne de l’époque.
Malgré cette connaissance livresque, le commandant n’en a pas été moins stupéfait quand il a constaté les performances de L’Hermione. « Elle ne pousse pas l’eau et ne traîne pas l’eau non plus. Son sillage est d’une grande discrétion. Au vent de travers, avec 10 nœuds de vent, elle marche déjà à 7 nœuds. C’est exceptionnel. » Mais cette machine de course est exigeante et demande à apprendre à s’en servir. Les deux mois d’essais à l’automne 2014 ont permis au commandant et à son équipage de se familiariser avec ce voilier qui doit être réglé précisément pour donner le meilleur de ses capacités.