Même si cet objectif paraissait très lointain quand la construction de L’Hermione a commencé en 1997, la volonté d’en faire un bateau capable de naviguer est exprimée dès le début par les responsables de l’association. Pour répondre à cette exigence, contact a été pris avec les affaires maritimes et le Bureau Veritas pour connaître les impératifs à respecter. Comme il n’existe pas de références contemporaines sur les normes à suivre pour un voilier en bois de cette taille, le Bureau Veritas s’est référé à un document de 1927 qui les définissait.
Ainsi pour augmenter la solidité de la frégate, des pièces qui étaient simplement clouées au XVIIIe siècle ont dû être boulonnées. C’est le cas de nombreuses pièces qui forment la structure du navire, par exemple la quille et les couples qui viennent se poser dessus bloqués par la carlingue, une longue pièce de bois longitudinale. De même les extrémités des bordés ont dû, elles aussi, être boulonnées. Au bout du compte, la frégate du XXIe siècle est plus solide que son ancêtre. C’est pourquoi le Bureau Veritas a validé pour L’Hermione « le certificat national de franc bord » et le service de sécurité des affaires maritimes le « certificat d’aptitude à la navigation ».

L’Hermione en mer - 05/11/2014 - © Francis Latreille/ Association Hermione-La Fayette