L’idée de reconstruire un navire apparaît au début des années 90. Un historien rochefortais, Camille Gabet, familier des archives, remarque L’Hermione, une frégate construite en 1779, en pleine guerre d’indépendance des treize colonies anglaises d’Amérique. Celle-ci accueillit en 1780 un prestigieux passager, Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, envoyé en mission par le roi Louis XVI pour annoncer à Washington l’arrivée du corps expéditionnaire français.
L’Hermione, frégate de 12 (armée de 26 canons tirant des boulets de 12 livres), est déjà un grand navire mais est beaucoup plus à portée d’une réalisation qu’un lourd vaisseau de 74 canons. C’est donc L’Hermione qui est choisie, un pari très audacieux, par rapport au contexte des années 90 où la plus grande réplique mise en construction est La Recouvrance, une goélette de 250 tonnes. La frégate déplace plus de 1 100 tonnes.
C’est le plus grand chantier de reconstruction d’un bateau historique jamais entrepris en France et mené jusqu’au bout.

Arrivée de L’Hermione à Brest - 10/08/2015 - © Francis Latreille/Association Hermione-La Fayette