Ruinée par la fermeture de son arsenal en 1927 et par les destructions de l’armée allemande en 1944, Rochefort commence à renaître dans les années 70 grâce à une politique de réappropriation de son patrimoine maritime et architectural. L’équipe du maire, Jean-Louis Frot, entreprend la réhabilitation des anciens bâtiments de l’arsenal pour développer son économie.
Après la création du centre international de la mer dans la Corderie royale en 1985, la ville crée le jardin des Retours en bord de Charente. Elle désenvase les formes de radoub (cales sèches) qui servaient à l’entretien des navires et les visiteurs commencent à voir se dessiner ce qui reste de l’arsenal.
Pour redonner vie à ce passé, quoi de mieux que de reconstruire un navire ? Les élus et un petit groupe de passionnés cherchent alors quel serait le navire le plus emblématique construit par l’arsenal. Le choix tombe vite sur l’Hermione, une frégate construite en 1779 à l’apogée de la construction en bois et de la voile. Ce navire a, de plus, le grand avantage d’avoir fait traverser l’Atlantique à un illustre passager, le marquis de La Fayette.