Sur le fort, comme sur un navire de guerre, l’espace est ce qui manque le plus. C’est d’abord pour sa puissance de feu que Boyard est construit, et les canons sont ici prioritaires sur les hommes, quoi doivent s’accommoder de ces encombrants voisins. Les casemates des hommes de troupe relèvent d’une utilisation maximale de l’espace, avec un ingénieux système de support mobile des hamacs. Les officiers bénéficient de plus de place et d’un ameublement relativement élégant, avec un lit, des chaises et un bureau. La fonction militaire n’exclut pas un certain raffinement de détails, comme dans le décor des boiseries, et jusqu’aux cadres accrochés au mur. Il n’empêche : l’artillerie s’impose partout et dicte l’aménagement des lieux.

Service Historique de la Défense, Rochefort, 1K4W1 (164bis)Projets pour 1855 et 1856. Fortifications. Article 6. Fort Boyard. Détails d’ameublement et de construction, 12 avril 1855. Plan aquarellé sur papier.