La première expédition rochelaise attestée remonte à 1595. Au XVIIe siècle la ville est le port d’attache des compagnies du Sénégal et de Guinée qui accordent des autorisations de trafiquer moyennant le paiement d’un droit. En 1716, les armateurs français de cinq ports, dont celui de La Rochelle, sont autorisés à pratiquer librement la traite négrière. Les négociants rochelais se lancent dans l’aventure tout en continuant leurs autres activités, souvent avec les mêmes navires. Mais le trafic prend une ampleur importante au cours du XVIIIe siècle, pour satisfaire le besoin en main-d’œuvre des plantations coloniales. Toutefois les guerres entre la France et l’Angleterre vont interrompre le trafic à plusieurs reprises, entraînant des faillites d’armateurs. L’insurrection généralisée de Saint-Domingue en 1792 et le blocus anglais marquent la fin du trafic négrier au départ de La Rochelle. Beaucoup de familles d’armateurs rochelais avaient des possessions à Saint-Domingue et furent ruinées suite à l’insurrection. Les Rochelais n’armeront plus de navires négriers au XIXe siècle, contrairement à Nantes.
L’esclavage, aboli en France en 1794, est rétabli en 1802 par Napoléon, avant d’être définitivement aboli en 1848.