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Plus nombreux sur un navire négrier que sur les navires marchands, l’équipage dont les marins sont plus là par défaut que par choix, n’est pas toujours de qualité. Dans son journal, Claude-Vincent Polony avoue à son capitaine qu’à bord de La Reine de Podor, certains marins lui causent bien du souci : « soyez sans inquiétude à l’égard de nos captifs. Je le regrette, nos Blancs me donnent plus de peine à contenir ». La promiscuité - les plus gros négriers comptaient plus de 100 marins -, les risques, la durée du voyage, le climat, l’eau croupie et la mauvaise nourriture sont le lot quotidien d’un équipage qui n’hésite pas à déserter aux rares escales ou à l’arrivée aux Antilles. Les armateurs rochelais ont été accusés de retenir la solde des déserteurs, ou celle des marins qui ont fait naufrage, au détriment des familles, ce contre quoi le député rochelais à l’Assemblée nationale, Samuel de Missy s’est battu.
 
Mis à part quelques officiers, ces hommes ont souvent laissé peu de traces dans les archives. Leurs noms figurent sur les livres de bord, sur les rôles d’équipage, dans les procès-verbaux de l’Amirauté. De nombreux corps de métiers sont représentés à bord. Le rôle du cuisinier est évident, mais le tonnelier, indispensable, veille au bon état des barriques et à la conservation de l’eau, vitale pour tous. Le charpentier, une fois la marchandise de troc débarquée, doit aménager l’entrepont pour loger les esclaves. Il construit une palissade entre le gaillard d’avant, réservé aux hommes, et le reste du bateau. Le chirurgien, personnage important sur un navire négrier est traité comme un membre de l’état-major. Son rôle est notamment de choisir en Afrique les esclaves en meilleure santé.
Les équipages de la traite© Jean Boudriot La solde de l’équipage à bord du Solide  Arch. dép. Char. – Mar.,4 J 4182La solde de l’équipage à bord du Solide. Le livre de bord du Solide, en 1787, donne le montant de la solde perçue par chaque marin. Nicolas Le Clerc, un mousse de 15 ans, est payé 6 livres par mois, tandis qu’un matelot confirmé reçoit 36 livres. Mais certains spécialistes, tels le maître d’équipage ou le maître charpentier, touchent 75 livres, une solde supérieure à celle des enseignes et des lieutenants qui font pourtant partie de l’état-major du navire. Au sommet de la hiérarchie, le capitaine Jean Ecubard touche 150 livres par mois, mais il a un intéressement sur la vente des esclaves et la revente de pacotille. Arch. dép. Char. – Mar.,4 J 4182 La solde de l’équipage à bord du Solide  Arch. dép. Char. – Mar.,4 J 4182La solde de l’équipage à bord du Solide. Le livre de bord du Solide, en 1787, donne le montant de la solde perçue par chaque marin. Nicolas Le Clerc, un mousse de 15 ans, est payé 6 livres par mois, tandis qu’un matelot confirmé reçoit 36 livres. Mais certains spécialistes, tels le maître d’équipage ou le maître charpentier, touchent 75 livres, une solde supérieure à celle des enseignes et des lieutenants qui font pourtant partie de l’état-major du navire. Au sommet de la hiérarchie, le capitaine Jean Ecubard touche 150 livres par mois, mais il a un intéressement sur la vente des esclaves et la revente de pacotille. Arch. dép. Char. – Mar.,4 J 4182 Coffre du chirurgien Guillaume Philippe Le Bouvier : liste des médicaments embarqués sur le Prévôt de Langristin (1786)Arch. dép. Char. – Mar., B 6038.Coffre du chirurgien Guillaume Philippe Le Bouvier : liste des médicaments embarqués sur le Prévôt de Langristin (1786) Arch. dép. Char. – Mar., B 6038.Coffre du chirurgien Guillaume Philippe Le Bouvier : liste des médicaments embarqués sur le Prévôt de Langristin (1786)Arch. dép. Char. – Mar., B 6038.Coffre du chirurgien Guillaume Philippe Le Bouvier : liste des médicaments embarqués sur le Prévôt de Langristin (1786) Arch. dép. Char. – Mar., B 6038.