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Les hôtels particuliers édifiés par les armateurs rochelais à la traite tels Fleuriau, Poupet, Garesché, l’architecture et le décor de la Bourse de commerce, illustrent l’ampleur des fortunes amassées grâce à ce commerce qui profitait également à de nombreux corps de métiers à des degrés divers. Mais les profits peuvent être aléatoires, la mise de fonds initiale étant obligatoirement importante, les partenaires financiers multiples. L’échelonnement du solde des comptes de retour sur une longue durée, parfois plus de dix ans, rend plus difficile le calcul des bénéfices. Les risques naturels, les guerres, la concurrence européenne, la dépendance aux intermédiaires aussi bien pour l’achat des esclaves puis pour leur vente à Saint-Domingue que pour l’obtention des marchandises coloniales à rapporter, sont autant de facteurs qui peuvent tout faire basculer, surtout s’ils se conjuguent avec une conjoncture de l’économie coloniale où les acheteurs des esclaves sont moins solvables et les marchandises coloniales onéreuses. A ces éléments s’ajoutent les taxes prélevées par l’Etat sur les marchandises coloniales rapportées. Proposer une moyenne pour le rapport d’un voyage de traite serait trompeur, certains voyages ont pu être déficitaires et d’autres rapporter plus du double de la mise. L’année 1786 a été celle des records du nombre de voyages à la traite au départ de La Rochelle, soit 22. Mais les faillites sont nombreuses et parfois très rapides : en 1788 Jacques Carayon laisse un passif de 911 000 livres auprès d’une centaine de créanciers et ses actifs, 461 000 livres, sont difficilement négociables, étant constitués pour une part de dettes qui sont à recouvrer à Saint-Domingue. En 1790, Daniel Garesché, le premier armateur négrier de la place rochelaise, arrive en tête des citoyens imposés avec une contribution de 18 000 livres. Deux ans plus tard, il cesse ses paiements. 
Après la révolte des esclaves à Saint-Domingue généralisée en 1792, la reprise de la guerre et le blocus anglais, le trafic négrier rochelais cessera définitivement.
 
Le Parfait négociantArch . dép. Char. – Mar., 1 Fi LA ROCHELLE 77Copie d’une gravure du XVIIIe siècle illustrant l’ouvrage du même nom de Savary des Bruslons. Dictionnaire universel de commerceArch . dép. Char. – Mar., G.F.122.Dictionnaire universel de commerce, contenant tout ce qui concerne le commerce qui se fait dans les quatre parties du monde (...). Ouvrage posthume du Sieur Jacques Savary Des Bruslons, Nouvelle édition en 1742 à Genève. Couverture, page de garde et article « Nègres » Arch . dép. Char. – Mar., G.F.122. Dictionnaire universel de commerceArch . dép. Char. – Mar., G.F.122.Dictionnaire universel de commerce, contenant tout ce qui concerne le commerce qui se fait dans les quatre parties du monde (...). Ouvrage posthume du Sieur Jacques Savary Des Bruslons, Nouvelle édition en 1742 à Genève. Livre que possédait tout armateur dans sa bibliothèque . Couverture, page de garde et article « Nègres » Dictionnaire universel de commerceArch . dép. Char. – Mar., G.F.122.Dictionnaire universel de commerce, contenant tout ce qui concerne le commerce qui se fait dans les quatre parties du monde (...). Ouvrage posthume du Sieur Jacques Savary Des Bruslons, Nouvelle édition en 1742 à Genève. Livre que possédait tout armateur dans sa bibliothèque . Couverture, page de garde et article « Nègres »