Reflets de sel
Reflets de sel
Sel de Ré, sel de Guinée

Plan de l'expo
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Coopération décentralisée
La coopération décentralisée française est juridiquement encadrée par les lois de décentralisation de 1992, et par la loi Thiollière de 2007, qui font de l’action internationale une compétence à part entière des collectivités territoriales et leur permettent de conclure des conventions de partenariat avec des autorités locales étrangères pour mener des actions d’aide au développement.
Dans le cadre de la coopération décentralisée et suivant les conseils du Ministère des Affaires Étrangères, le Département de la Charente-Maritime a décidé en 1992 d’apporter son soutien à la République de Guinée.
Suite à une mission d’identification, son choix s’est porté sur la Préfecture de Boffa, tenant compte des potentialités de cette dernière, des besoins constatés dans un certain nombre de domaines cruciaux et de l’engagement démocratique de la République de Guinée.
Par ailleurs, les similitudes entre les 2 territoires, possédants tous deux une façade maritime importante, permettaient d’envisager un transfert des savoir-faire du Département de la Charente-Maritime.
Dès lors, les élus du Conseil départemental, en concertation avec les autorités locales et nationales de la République de Guinée, ont défini conjointement un programme de coopération technique et financier.
Le cadre de la coopération décentralisée permet en outre à Charente-Maritime Coopération d’intervenir à un niveau local, garantissant une grande proximité avec la population. Cet ancrage territorial fort facilite la mobilisation des initiatives locales et des habitants eux-mêmes autour de projets de développement.
Dans le cadre de la coopération décentralisée et suivant les conseils du Ministère des Affaires Étrangères, le Département de la Charente-Maritime a décidé en 1992 d’apporter son soutien à la République de Guinée.
Suite à une mission d’identification, son choix s’est porté sur la Préfecture de Boffa, tenant compte des potentialités de cette dernière, des besoins constatés dans un certain nombre de domaines cruciaux et de l’engagement démocratique de la République de Guinée.
Par ailleurs, les similitudes entre les 2 territoires, possédants tous deux une façade maritime importante, permettaient d’envisager un transfert des savoir-faire du Département de la Charente-Maritime.
Dès lors, les élus du Conseil départemental, en concertation avec les autorités locales et nationales de la République de Guinée, ont défini conjointement un programme de coopération technique et financier.
Le cadre de la coopération décentralisée permet en outre à Charente-Maritime Coopération d’intervenir à un niveau local, garantissant une grande proximité avec la population. Cet ancrage territorial fort facilite la mobilisation des initiatives locales et des habitants eux-mêmes autour de projets de développement.
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La préfecture de Boffa
La République de Guinée s’étend sur 245 857 km2 à l’ouest de l’Afrique occidentale. Elle est divisée en quatre régions naturelles ayant des caractéristiques humaines, géographiques et climatiques distinctes : la Guinée forestière, la Guinée maritime, la Moyenne Guinée et la Haute Guinée.
La Guinée maritime est une des quatre régions naturelles de Guinée. Elle s’étend sur 300 kilomètres en bordure de l’océan atlantique et regroupe les régions de Boké et de Kindia à l’ouest de la Guinée.
La Préfecture de Boffa est une des dix préfectures qui composent la région administrative de Boké et compte 165 000 habitants. Outre la Commune Urbaine de Boffa, la Préfecture s’étend également sur le territoire des communes rurales de Colia, Douprou, Koba, Lisso, Mankountan, Tamita et Tougnifily.
Boffa, chef-lieu de la préfecture, a été érigée en commune urbaine en 1991. Cette ville qui se situe à 135 Km au nord de Conakry a été longtemps l’un des principaux comptoirs de commerce coloniaux et une des premières implantations françaises avant Conakry. La Commune Urbaine compte aujourd’hui près de 28 000 habitants dont près de 36% en centre-ville. Les femmes sont légèrement plus nombreuses (14 527) que les hommes (13 470), phénomène dû à une espérance de vie féminine plus élevée. De peuplement soussou à l’origine, Boffa présente aujourd’hui une population variée. Si près de 75% de la population est d’origine soussou, on dénombre 10% de Bagas, 10% de Peuls, et 5% de Malinkés, Ballantes, Forestiers et autres ethnies.
La Guinée maritime est une des quatre régions naturelles de Guinée. Elle s’étend sur 300 kilomètres en bordure de l’océan atlantique et regroupe les régions de Boké et de Kindia à l’ouest de la Guinée.
La Préfecture de Boffa est une des dix préfectures qui composent la région administrative de Boké et compte 165 000 habitants. Outre la Commune Urbaine de Boffa, la Préfecture s’étend également sur le territoire des communes rurales de Colia, Douprou, Koba, Lisso, Mankountan, Tamita et Tougnifily.
Boffa, chef-lieu de la préfecture, a été érigée en commune urbaine en 1991. Cette ville qui se situe à 135 Km au nord de Conakry a été longtemps l’un des principaux comptoirs de commerce coloniaux et une des premières implantations françaises avant Conakry. La Commune Urbaine compte aujourd’hui près de 28 000 habitants dont près de 36% en centre-ville. Les femmes sont légèrement plus nombreuses (14 527) que les hommes (13 470), phénomène dû à une espérance de vie féminine plus élevée. De peuplement soussou à l’origine, Boffa présente aujourd’hui une population variée. Si près de 75% de la population est d’origine soussou, on dénombre 10% de Bagas, 10% de Peuls, et 5% de Malinkés, Ballantes, Forestiers et autres ethnies.
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Le sel solaire en 1992
Opération emblématique de la coopération entre le Département de la Charente-Maritime et la Préfecture de Boffa, le volet « sel solaire » a été le premier à être mis en œuvre par CMC à Boffa, dès 1992. Il a notamment bénéficié de l’appui de Jacky MENUTEAU, saunier basé à Ars, qui a contribué à développer un modèle de saline solaire ayant largement fait ses preuves depuis.
Le développement de la filière de sel solaire vise à accroître la production pour augmenter les revenus des producteurs, tout en diminuant fortement les impacts environnementaux de cette activité : la mise en œuvre des techniques durables de type marais salants permet de réduire considérablement la pression sur les forêts de mangrove.
Outre la formation et le soutien apporté aux producteurs de sel solaire, CMC a contribué à la création de plusieurs coopératives, chargées d’assurer les approvisionnements en intrants, la transformation, le conditionnement et la commercialisation du sel produit. À ce jour, Charente-Maritime Coopération appuie 7 coopératives, qui produisent en moyenne 400 tonnes de sel par an.
Dans ce cadre, Charente-Maritime Coopération travaille en lien étroit avec les instances locales, comme la Fédération des Organisations Paysannes de Basse Guinée (FOP-BG) ou les organisations non gouvernementales comme ADAM (Association pour le Développement Agricole de la Mangrove). Une plateforme réunissant les opérateurs de l’appui au développement de la saliculture guinéenne a été mise en place en 2013 avec pour objectif de mettre en en œuvre une stratégie nationale d’amélioration de la filière.
Le développement de la filière de sel solaire vise à accroître la production pour augmenter les revenus des producteurs, tout en diminuant fortement les impacts environnementaux de cette activité : la mise en œuvre des techniques durables de type marais salants permet de réduire considérablement la pression sur les forêts de mangrove.
Outre la formation et le soutien apporté aux producteurs de sel solaire, CMC a contribué à la création de plusieurs coopératives, chargées d’assurer les approvisionnements en intrants, la transformation, le conditionnement et la commercialisation du sel produit. À ce jour, Charente-Maritime Coopération appuie 7 coopératives, qui produisent en moyenne 400 tonnes de sel par an.
Dans ce cadre, Charente-Maritime Coopération travaille en lien étroit avec les instances locales, comme la Fédération des Organisations Paysannes de Basse Guinée (FOP-BG) ou les organisations non gouvernementales comme ADAM (Association pour le Développement Agricole de la Mangrove). Une plateforme réunissant les opérateurs de l’appui au développement de la saliculture guinéenne a été mise en place en 2013 avec pour objectif de mettre en en œuvre une stratégie nationale d’amélioration de la filière.
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Charente-Maritime Coopération
Charente-Maritime Coopération concourt depuis 1992 au développement local et solidaire de la Commune Urbaine et de sept communes rurales qui composent l’une des dix préfectures de la Guinée maritime au travers d’actions stratégiques comme le développement de la filière sel solaire.
Chaque action est construite dans un souci permanent de pérennisation et d’autonomisation des populations, avec la participation de la société civile sous diverses formes. Les modes d’action mis en œuvre visent aussi à responsabiliser les partenaires et à renforcer les collectivités locales.
CMC travaille en étroite collaboration avec les services déconcentrés de l’État Guinéen et les collectivités décentralisées de la Préfecture de Boffa, tout comme avec les ONG présentes sur le territoire. Par ailleurs, des liens forts sont maintenus avec les services de l’ambassade de France en Guinée.
Reconnue au niveau local et national, elle bénéficie également de l’appui d’organisations internationales (UNICEF - PNUD - FENU), mais aussi du soutien de la population pour laquelle elle s’investit depuis environ 25 ans.
L’équipe de CMC à Boffa est composée de 15 salariés guinéens et de 3 représentants français sous contrat de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI). L’association dispose d’une base équipée de bureaux et de la logistique nécessaire à son fonctionnement.
En France, le Bureau de CMC définit les grandes orientations et programmes, en s’appuyant sur le Chargé de mission mis à disposition par le Département de la Charente-Maritime, qui assure notamment la coordination du programme de coopération décentralisée.
Chaque action est construite dans un souci permanent de pérennisation et d’autonomisation des populations, avec la participation de la société civile sous diverses formes. Les modes d’action mis en œuvre visent aussi à responsabiliser les partenaires et à renforcer les collectivités locales.
CMC travaille en étroite collaboration avec les services déconcentrés de l’État Guinéen et les collectivités décentralisées de la Préfecture de Boffa, tout comme avec les ONG présentes sur le territoire. Par ailleurs, des liens forts sont maintenus avec les services de l’ambassade de France en Guinée.
Reconnue au niveau local et national, elle bénéficie également de l’appui d’organisations internationales (UNICEF - PNUD - FENU), mais aussi du soutien de la population pour laquelle elle s’investit depuis environ 25 ans.
L’équipe de CMC à Boffa est composée de 15 salariés guinéens et de 3 représentants français sous contrat de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI). L’association dispose d’une base équipée de bureaux et de la logistique nécessaire à son fonctionnement.
En France, le Bureau de CMC définit les grandes orientations et programmes, en s’appuyant sur le Chargé de mission mis à disposition par le Département de la Charente-Maritime, qui assure notamment la coordination du programme de coopération décentralisée.

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La production traditionnelle
En Guinée maritime, la production de sel ignigène est une méthode traditionnelle et ancienne qui remonte bien avant l’époque coloniale. La production nécessite un faible investissement, elle est rapide, et à une faible empreinte dans le paysage. La légèreté du dispositif permet de se déplacer en fonction de l’évolution du paysage et de ses ressources.
L’activité est majoritairement réalisée par plusieurs producteurs, souvent des femmes et il s’agit fréquemment des membres d’une même famille.
Lorsqu’arrive la saison sèche, de janvier à mai, les équipes de production installent leurs campements sur des points hauts, à l’abri des marées hautes et à proximité des terres salées de la zone intertidale où s’accumule naturellement le sel dans les terres de surfaces.
Commence alors la production du sel ignigène qui repose sur quatre étapes distinctes :
1 - La coupe et le transport du bois
Le bois de mangrove et de l'arrière mangrove est coupé pour être ensuite transporté dans les lieux de production plus ou moins distants. Le transport s'effectue sur la tête, ou dans des pirogues pour le bois de mangrove et dans des camionnettes pour le bois de l'arrière mangrove. Les outils utilisés pour la coupe du bois sont le coupe-coupe et les haches.
2 - Le grattage des terres salées pour le recueil de la matière première
Le sol imprégné de sel est gratté en surface avec un racloir en bois (le kissi). Les monticules ainsi formés sont transportés à proximité des sites de lessivage où ils forment des masses plus volumineuses.
3 - La fabrication des filtres et le lessivage des terres salées à l'eau de mer
Les terres salées recueillies sont lessivées à l'eau de mer, laquelle est généralement puisée au chenal proche et versée à plusieurs reprises dans de grands paniers (tankés) qui ont la fonction de filtres (la lixiviation). Cette opération, utilisée pour drainer le sel, permet d’obtenir la saumure.
4 - La cuisson et l’évaporation de la saumure
La saumure est ensuite portée à ébullition dans des plateaux rectangulaires en métal (appelés panis) jusqu'à évaporation complète de l'eau laissant place au sel ignigène. Un cycle de production peut durer plusieurs jours, nuits comprises, pendant lesquels les bacs d’évaporation sont régulièrement alimentés en saumure.
Le sel ignigène est fin, plutôt blanc et a fixé les standards de qualité du sel sur le marché guinéen.
L’activité est majoritairement réalisée par plusieurs producteurs, souvent des femmes et il s’agit fréquemment des membres d’une même famille.
Lorsqu’arrive la saison sèche, de janvier à mai, les équipes de production installent leurs campements sur des points hauts, à l’abri des marées hautes et à proximité des terres salées de la zone intertidale où s’accumule naturellement le sel dans les terres de surfaces.
Commence alors la production du sel ignigène qui repose sur quatre étapes distinctes :
1 - La coupe et le transport du bois
Le bois de mangrove et de l'arrière mangrove est coupé pour être ensuite transporté dans les lieux de production plus ou moins distants. Le transport s'effectue sur la tête, ou dans des pirogues pour le bois de mangrove et dans des camionnettes pour le bois de l'arrière mangrove. Les outils utilisés pour la coupe du bois sont le coupe-coupe et les haches.
2 - Le grattage des terres salées pour le recueil de la matière première
Le sol imprégné de sel est gratté en surface avec un racloir en bois (le kissi). Les monticules ainsi formés sont transportés à proximité des sites de lessivage où ils forment des masses plus volumineuses.
3 - La fabrication des filtres et le lessivage des terres salées à l'eau de mer
Les terres salées recueillies sont lessivées à l'eau de mer, laquelle est généralement puisée au chenal proche et versée à plusieurs reprises dans de grands paniers (tankés) qui ont la fonction de filtres (la lixiviation). Cette opération, utilisée pour drainer le sel, permet d’obtenir la saumure.
4 - La cuisson et l’évaporation de la saumure
La saumure est ensuite portée à ébullition dans des plateaux rectangulaires en métal (appelés panis) jusqu'à évaporation complète de l'eau laissant place au sel ignigène. Un cycle de production peut durer plusieurs jours, nuits comprises, pendant lesquels les bacs d’évaporation sont régulièrement alimentés en saumure.
Le sel ignigène est fin, plutôt blanc et a fixé les standards de qualité du sel sur le marché guinéen.
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Les impacts sur la vie locale
L’activité de saliculture ignigène nécessite une grande quantité de bois de mangrove, afin de porter à ébullition la saumure concentrée. Avec ce procédé traditionnel, la production d’1kg de sel nécessite la combustion d’environ 3kg de bois de mangrove.
L’augmentation de la population et la croissance de la production de sel ignigène, entraine une pression importante sur la mangrove provoquant l’éloignement, voir la disparition dans certaines zones de la forêt tropicale humide, ce qui impose de trouver des solutions alternatives.
Outre l’aspect environnemental, la technique ignigène a par ailleurs des impacts négatifs sur la santé des femmes productrices, du fait de l’inhalation continue des vapeurs de cuisson. La déshydratation de la saumure sur feux dégage en effet des vapeurs de chlore toxiques. Par ailleurs, le sel ignigène ne bénéficie pas de l’iodation qui est un élément de protection pour la santé des consommateurs.
On notera également la pénibilité des tâches, puisque les femmes productrices doivent transporter des fagots de bois de plus de 30kg sur de longues distances à pied ou à pirogue à rame. Avec la déforestation de la mangrove, ces dernières sont en effet parfois obligées de parcourir des dizaines de kilomètres sur le continent pour pouvoir avoir du bois.
La pénibilité de la saliculture ignigène et l'impact de l'activité sur les ressources ligneuses ou la santé des femmes productrices, ont conduit à une réponse de certains acteurs de l’aide au développement en Guinée, avec la diffusion du sel solaire sur bâche, comme alternative à la technique de production du sel cuit.
L’augmentation de la population et la croissance de la production de sel ignigène, entraine une pression importante sur la mangrove provoquant l’éloignement, voir la disparition dans certaines zones de la forêt tropicale humide, ce qui impose de trouver des solutions alternatives.
Outre l’aspect environnemental, la technique ignigène a par ailleurs des impacts négatifs sur la santé des femmes productrices, du fait de l’inhalation continue des vapeurs de cuisson. La déshydratation de la saumure sur feux dégage en effet des vapeurs de chlore toxiques. Par ailleurs, le sel ignigène ne bénéficie pas de l’iodation qui est un élément de protection pour la santé des consommateurs.
On notera également la pénibilité des tâches, puisque les femmes productrices doivent transporter des fagots de bois de plus de 30kg sur de longues distances à pied ou à pirogue à rame. Avec la déforestation de la mangrove, ces dernières sont en effet parfois obligées de parcourir des dizaines de kilomètres sur le continent pour pouvoir avoir du bois.
La pénibilité de la saliculture ignigène et l'impact de l'activité sur les ressources ligneuses ou la santé des femmes productrices, ont conduit à une réponse de certains acteurs de l’aide au développement en Guinée, avec la diffusion du sel solaire sur bâche, comme alternative à la technique de production du sel cuit.
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Principe et méthodes
La production de sel solaire marin est basée sur l’évaporation naturelle de l’eau de mer : l’évaporation diminue le volume d’eau et augmente sa concentration en sel permettant de passer de 32g/l environ dans l’océan à 280g/l. À ce niveau de concentration, l’eau est une saumure à saturation dans laquelle le sel cristallise. À la différence du sel ignigène qui nécessite une chaleur artificielle pour l’évaporation, le sel solaire est obtenu grâce à l’action combinée du vent, du soleil, de l’hygrométrie et de la température qui favorise l’évaporation.
On retrouve sur l’île de Ré en France et dans la préfecture de Boffa en Guinée des conditions particulièrement propices à la production de sel solaire : une météo favorable et un littoral avec des zones intertidale argilo-vaseuses.
Les différentes méthodes de production de sel ont toutes en commun le cristallisoir ou aire saunante, un petit bassin de 10 à 25m2, très peu profond, aménagé dans le sol. Sur l’île de Ré les cristallisoirs sont façonnés dans de l’argile imperméable. A Boffa, les sols sont moins étanches et ils sont renforcés par des bâches de plastique noir.
Le producteur de sel remplit les cristallisoirs d’eau salée sur une faible hauteur d’eau, de l’ordre de 2 à 4cm et compense régulièrement l’eau qui s’est évaporée tout en surveillant la cristallisation du sel.
Les méthodes de production de sel solaire trouvent principalement leurs différences dans la technique de concentration de l’eau qui alimentera les cristallisoirs, dans la gestion de la cristallisation et dans les techniques de récolte.
Ces systèmes de production de sel solaire demandent plus ou moins d’espace, d’argent pour les créer ou de main d’œuvre pour les faire fonctionner. Il n’y en a pas un meilleur qu’un autre, les producteurs de sel solaire utilisent le système qui correspond le mieux à leur environnement, à leur savoir-faire, à leur temps disponible et à leur capacité d’investissement.
On retrouve sur l’île de Ré en France et dans la préfecture de Boffa en Guinée des conditions particulièrement propices à la production de sel solaire : une météo favorable et un littoral avec des zones intertidale argilo-vaseuses.
Les différentes méthodes de production de sel ont toutes en commun le cristallisoir ou aire saunante, un petit bassin de 10 à 25m2, très peu profond, aménagé dans le sol. Sur l’île de Ré les cristallisoirs sont façonnés dans de l’argile imperméable. A Boffa, les sols sont moins étanches et ils sont renforcés par des bâches de plastique noir.
Le producteur de sel remplit les cristallisoirs d’eau salée sur une faible hauteur d’eau, de l’ordre de 2 à 4cm et compense régulièrement l’eau qui s’est évaporée tout en surveillant la cristallisation du sel.
Les méthodes de production de sel solaire trouvent principalement leurs différences dans la technique de concentration de l’eau qui alimentera les cristallisoirs, dans la gestion de la cristallisation et dans les techniques de récolte.
Ces systèmes de production de sel solaire demandent plus ou moins d’espace, d’argent pour les créer ou de main d’œuvre pour les faire fonctionner. Il n’y en a pas un meilleur qu’un autre, les producteurs de sel solaire utilisent le système qui correspond le mieux à leur environnement, à leur savoir-faire, à leur temps disponible et à leur capacité d’investissement.
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Marais salants de l'île de Ré
On trouve la trace des premiers marais salants de l’île de Ré au XIIIe siècle. Depuis ces premiers aménagements jusqu’à aujourd’hui, les hommes ont façonné le paysage de la zone intertidale sur environ 1500ha afin de maitriser la gestion de l’eau de mer et favoriser son évaporation pour produire du sel.
Le marais salant de l’île de Ré est constitué de trois bassins principaux : le vasais, les métières et le champ de marais.
Pendant la saison de production, de mai à septembre, l’eau circule en continu et en permanence du vasais au champ de marais sur des grandes surfaces et sur de faibles épaisseurs. Ce cheminement long de plusieurs jours vise à maximiser l’évaporation pour augmenter la concentration en sel. L’eau de mer, qui contient environ 33g de sel par litre d’eau au départ atteint ainsi à plus de 280g de sel par litre à la fin du circuit du marais salant, concentration de saturation à laquelle se produit la cristallisation. Si la météo est bonne, le saunier récolte tous les deux ou trois jours.
Le vasais
Lors des grandes marées, le saunier ouvre légèrement l’essai, tuyau enfoui sous la digue, et l’eau de mer pénètre dans le premier bassin du marais : le vasais. Celui-ci sert de réservoir d’eau de mer.
Les métières
Grâce à la légère dénivellation entre le vasais et les métières, le saunier peut faire couler doucement et régulièrement l’eau dans les métières. Une fine couche d’eau entame une lente circulation de plusieurs jours en zigzags permettant l’évaporation et donc l’augmentation de la concentration.
Le champ de marais
Le saunier alimente doucement et régulièrement le champ de marais qui est situé légèrement plus bas que les métières. Dans le champ de marais l’eau circule d’abord dans les muants en une fine couche de quelques centimètres d’épaisseur aboutissant aux nourrices, petits bassins très semblables aux aires saunantes auxquelles elles servent de réservoir quotidien d’eau très concentrée. Ainsi, dans les aires saunantes ou carreaux l’eau arrive à saturation et le sel cristallise. Le saunier alimente régulièrement les aires saunantes de façon à maintenir la cristallisation en pleine eau.
Le marais salant de l’île de Ré est constitué de trois bassins principaux : le vasais, les métières et le champ de marais.
Pendant la saison de production, de mai à septembre, l’eau circule en continu et en permanence du vasais au champ de marais sur des grandes surfaces et sur de faibles épaisseurs. Ce cheminement long de plusieurs jours vise à maximiser l’évaporation pour augmenter la concentration en sel. L’eau de mer, qui contient environ 33g de sel par litre d’eau au départ atteint ainsi à plus de 280g de sel par litre à la fin du circuit du marais salant, concentration de saturation à laquelle se produit la cristallisation. Si la météo est bonne, le saunier récolte tous les deux ou trois jours.
Le vasais
Lors des grandes marées, le saunier ouvre légèrement l’essai, tuyau enfoui sous la digue, et l’eau de mer pénètre dans le premier bassin du marais : le vasais. Celui-ci sert de réservoir d’eau de mer.
Les métières
Grâce à la légère dénivellation entre le vasais et les métières, le saunier peut faire couler doucement et régulièrement l’eau dans les métières. Une fine couche d’eau entame une lente circulation de plusieurs jours en zigzags permettant l’évaporation et donc l’augmentation de la concentration.
Le champ de marais
Le saunier alimente doucement et régulièrement le champ de marais qui est situé légèrement plus bas que les métières. Dans le champ de marais l’eau circule d’abord dans les muants en une fine couche de quelques centimètres d’épaisseur aboutissant aux nourrices, petits bassins très semblables aux aires saunantes auxquelles elles servent de réservoir quotidien d’eau très concentrée. Ainsi, dans les aires saunantes ou carreaux l’eau arrive à saturation et le sel cristallise. Le saunier alimente régulièrement les aires saunantes de façon à maintenir la cristallisation en pleine eau.
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Sel solaire en Guinée

Charente-Maritime Coopération lance dans les années 90 des échanges entre les sauniers de l’île de Ré et les producteurs de sel de Boffa, permettant le développement de systèmes innovants de production de sel solaire.
Fruit de ces échanges, la saline mixte collective s’organise autour d’un réservoir collectif d’eau de mer qui alimente directement les aires saunantes. L’eau étant faiblement concentrée, les producteurs récoltent relativement peu de sel par aire saunante. Par contre, le travail nécessaire étant réduit, c’est une production rémunératrice autorisant d’autres activités.
Les sauniers de l’île de Ré et de Boffa ont aussi développé des petits marais salants très similaires à ceux de l’île de Ré. Ils nécessitent un aménagement important mais permettent de produire des quantités importantes de sel. En plus de vingt ans, les producteurs en marais salant ont développé un véritable savoir-faire.
Des producteurs de sel de Guérande ont mis au point avec des producteurs guinéens une autre variante en reprenant la production traditionnelle de saumure à partir des terres salées pour alimenter ensuite les aires saunantes. Cette technique demande peu d’aménagement, elle a une production par aire saunante intéressante mais nécessite un travail important pour préparer la saumure.
Cette grande diversité est née d’échanges entre producteurs guinéens et français sur les techniques, les gestes et les outils. Cette diversité permet aux producteurs guinéens de choisir le système de production qui convient à leurs moyens et à leur temps disponible.
Ce métissage technique a produit des innovations qui en quelques dizaines d’années ont été adoptées par plusieurs centaines de producteurs guinéens. Cette coopération entre producteurs se poursuit encore aujourd’hui avec des séjours en Guinée de sauniers de l’île de Ré et celles de Guinéens sur l’île de Ré. Ainsi, les échanges entamés il y a plus de vingt ans sont toujours vivants. De plus en plus, la réflexion commune se porte sur l’aval de la filière et notamment sur la commercialisation du sel.
Fruit de ces échanges, la saline mixte collective s’organise autour d’un réservoir collectif d’eau de mer qui alimente directement les aires saunantes. L’eau étant faiblement concentrée, les producteurs récoltent relativement peu de sel par aire saunante. Par contre, le travail nécessaire étant réduit, c’est une production rémunératrice autorisant d’autres activités.
Les sauniers de l’île de Ré et de Boffa ont aussi développé des petits marais salants très similaires à ceux de l’île de Ré. Ils nécessitent un aménagement important mais permettent de produire des quantités importantes de sel. En plus de vingt ans, les producteurs en marais salant ont développé un véritable savoir-faire.
Des producteurs de sel de Guérande ont mis au point avec des producteurs guinéens une autre variante en reprenant la production traditionnelle de saumure à partir des terres salées pour alimenter ensuite les aires saunantes. Cette technique demande peu d’aménagement, elle a une production par aire saunante intéressante mais nécessite un travail important pour préparer la saumure.
Cette grande diversité est née d’échanges entre producteurs guinéens et français sur les techniques, les gestes et les outils. Cette diversité permet aux producteurs guinéens de choisir le système de production qui convient à leurs moyens et à leur temps disponible.
Ce métissage technique a produit des innovations qui en quelques dizaines d’années ont été adoptées par plusieurs centaines de producteurs guinéens. Cette coopération entre producteurs se poursuit encore aujourd’hui avec des séjours en Guinée de sauniers de l’île de Ré et celles de Guinéens sur l’île de Ré. Ainsi, les échanges entamés il y a plus de vingt ans sont toujours vivants. De plus en plus, la réflexion commune se porte sur l’aval de la filière et notamment sur la commercialisation du sel.
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Comptoir du sel à Boffa
La commercialisation du sel solaire est parfois irrégulière et les producteurs peuvent attendre de longs mois avant d’obtenir des revenus. La vente du sel solaire est en effet soumise aux aléas de réseaux commerciaux et la concurrence est rude, le sel industriel produit au Sénégal domine largement le marché en Guinée.
La commercialisation du sel solaire est aujourd’hui un enjeu central de l’action de Charente-Maritime Coopération dans la Préfecture de Boffa.
Pour relever ce défi, les producteurs de sel solaire de la préfecture de Boffa accompagnés par Charente Maritime Coopération ont créé en 2016 le Comptoir du sel, une structure de conditionnement et de commercialisation de leur sel. La ville de Boffa a inauguré son Comptoir Sel Solaire le 17 janvier 2017.
Le Comptoir du sel appuie les producteurs en amont en leur proposant du matériel pour la production qui est remboursé sur la récolte. Le comptoir achète aussi du sel aux producteurs à un prix stable ce qui permet de leur garantir un revenu.
Au Comptoir du sel, le sel solaire est séché, broyé, iodé et conditionné en sachets. Ainsi, le sel commercialisé est un des rares sels Guinéens à respecter les normes nationales de iodation.
Le Comptoir du sel commercialise le sel solaire à travers un réseau de vente au détail ou en gros. La structure travaille à développer la commercialisation en mettant l’accent sur ses atouts : un sel made in Guinée, solaire donc durable, iodé selon les exigences nationales et bien conditionné en sachets préservant les qualités du produit.
Des échanges entre les acteurs des filières du sel de Guinée et de France ont permis de mesurer la grande similitude des problématiques de commercialisation et de partager les questions et les réponses de chacun.
Une première commande de 30 tonnes de sel solaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), passée au Comptoir en septembre 2017, laisse présager un bel avenir pour la structure.
La commercialisation du sel solaire est aujourd’hui un enjeu central de l’action de Charente-Maritime Coopération dans la Préfecture de Boffa.
Pour relever ce défi, les producteurs de sel solaire de la préfecture de Boffa accompagnés par Charente Maritime Coopération ont créé en 2016 le Comptoir du sel, une structure de conditionnement et de commercialisation de leur sel. La ville de Boffa a inauguré son Comptoir Sel Solaire le 17 janvier 2017.
Le Comptoir du sel appuie les producteurs en amont en leur proposant du matériel pour la production qui est remboursé sur la récolte. Le comptoir achète aussi du sel aux producteurs à un prix stable ce qui permet de leur garantir un revenu.
Au Comptoir du sel, le sel solaire est séché, broyé, iodé et conditionné en sachets. Ainsi, le sel commercialisé est un des rares sels Guinéens à respecter les normes nationales de iodation.
Le Comptoir du sel commercialise le sel solaire à travers un réseau de vente au détail ou en gros. La structure travaille à développer la commercialisation en mettant l’accent sur ses atouts : un sel made in Guinée, solaire donc durable, iodé selon les exigences nationales et bien conditionné en sachets préservant les qualités du produit.
Des échanges entre les acteurs des filières du sel de Guinée et de France ont permis de mesurer la grande similitude des problématiques de commercialisation et de partager les questions et les réponses de chacun.
Une première commande de 30 tonnes de sel solaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), passée au Comptoir en septembre 2017, laisse présager un bel avenir pour la structure.
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Commerce du sel de Ré
Interview de Loïc Abisset, président de la coopérative des sauniers de l'île de Ré - 2017
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L'appui aux collectivités
La décentralisation a été lancée en Guinée fin 1985 dans le but de faire participer davantage les populations à la gestion publique.
Le Code des Collectivités Locales de 2006 a tenté d'insuffler une nouvelle dynamique dans le processus de décentralisation. Les collectivités locales se voient désormais attribuer de larges prérogatives au travers de 32 compétences qui leur sont transférées.
En 2012, la Guinée franchi une nouvelle étape dans la décentralisation avec l'adoption de la Lettre de Politique Nationale de Décentralisation et de Développement Local (LPNDDL).
Le volet Appui aux collectivités locales de Charente-Maritime Coopération s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de décentralisation déployée par l’État guinéen et s’articule autour de :
- la formation des élus locaux et des cadres des services déconcentrés selon un plan d’action triennal réalisé en collaboration avec la Direction Nationale de la Décentralisation,
- l’appui administratif aux collectivités décentralisées, dans l’élaboration de Plans de Développement Local, le montage de budget, la tenue des documents administratifs et financiers, le montage de dossiers de demande de subvention,
- le cofinancement d’infrastructures collectives (sièges de Communes Rurales, établissements scolaires, postes de santé, centres culturel, gare routière…),
- le cofinancement d'équipements (tables-bancs, armoires, chaises, etc.) réalisés par des artisans locaux pour les établissements scolaires et les infrastructures créées.
Pour la mise en œuvre de ce volet d’action, CMC travaille en étroite collaboration avec le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), son Ministère de tutelle. Preuve de ce partenariat privilégié, un cadre du MATD est détaché de façon permanente auprès de CMC pour assurer la liaison entre les deux entités.
Le Code des Collectivités Locales de 2006 a tenté d'insuffler une nouvelle dynamique dans le processus de décentralisation. Les collectivités locales se voient désormais attribuer de larges prérogatives au travers de 32 compétences qui leur sont transférées.
En 2012, la Guinée franchi une nouvelle étape dans la décentralisation avec l'adoption de la Lettre de Politique Nationale de Décentralisation et de Développement Local (LPNDDL).
Le volet Appui aux collectivités locales de Charente-Maritime Coopération s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de décentralisation déployée par l’État guinéen et s’articule autour de :
- la formation des élus locaux et des cadres des services déconcentrés selon un plan d’action triennal réalisé en collaboration avec la Direction Nationale de la Décentralisation,
- l’appui administratif aux collectivités décentralisées, dans l’élaboration de Plans de Développement Local, le montage de budget, la tenue des documents administratifs et financiers, le montage de dossiers de demande de subvention,
- le cofinancement d’infrastructures collectives (sièges de Communes Rurales, établissements scolaires, postes de santé, centres culturel, gare routière…),
- le cofinancement d'équipements (tables-bancs, armoires, chaises, etc.) réalisés par des artisans locaux pour les établissements scolaires et les infrastructures créées.
Pour la mise en œuvre de ce volet d’action, CMC travaille en étroite collaboration avec le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), son Ministère de tutelle. Preuve de ce partenariat privilégié, un cadre du MATD est détaché de façon permanente auprès de CMC pour assurer la liaison entre les deux entités.
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Le GRENPAH
Groupement d’Intérêt Public et organisation intercommunale ouverte à la société civile, le GRENPAH* organise depuis 1995 l’entretien des pistes rurales de Boffa, afin de permettre le désenclavement des villages, favoriser le développement du commerce et faciliter la circulation des hommes et des marchandises.
Ses principales actions sont l’organisation et le suivi de l’entretien des pistes rurales et voiries urbaines, à travers les Comités Villageois d’Entretien des Pistes (CVEP) et les Comités d’Entretien des Voiries Urbaines (CEVU) formés et dotés en outils, ainsi que la construction d’ouvrages de franchissement (dalots, radiers,…).
Structure unique en République de Guinée (première intercommunalité du pays), le GRENPAH est également actif dans le domaine de l’assainissement villageois, par la construction de latrines, de forages et de puits améliorés, mais aussi l’organisation d’actions de sensibilisation.
Plus récemment, le GRENPAH s’est vu déléguer les compétences de la collecte des déchets du centre-ville de Boffa, ainsi que la mise en œuvre du programme Unicef d’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC).
Le GRENPAH s’articule autour d’une Assemblée Générale, d’un Conseil de Gestion et d’une équipe technique (un coordinateur, un responsable technique détaché de la Direction Nationale de Pistes Rurales, deux animateurs).
Charente-Maritime Coopération est le partenaire privilégié du GRENPAH et continue à lui apporter un appui organisationnel, logistique et technique et est depuis sa création son principal bailleur de fonds.
*Groupement d’Entretien des Pistes, de l’Assainissement et de l’Hydraulique
Ses principales actions sont l’organisation et le suivi de l’entretien des pistes rurales et voiries urbaines, à travers les Comités Villageois d’Entretien des Pistes (CVEP) et les Comités d’Entretien des Voiries Urbaines (CEVU) formés et dotés en outils, ainsi que la construction d’ouvrages de franchissement (dalots, radiers,…).
Structure unique en République de Guinée (première intercommunalité du pays), le GRENPAH est également actif dans le domaine de l’assainissement villageois, par la construction de latrines, de forages et de puits améliorés, mais aussi l’organisation d’actions de sensibilisation.
Plus récemment, le GRENPAH s’est vu déléguer les compétences de la collecte des déchets du centre-ville de Boffa, ainsi que la mise en œuvre du programme Unicef d’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC).
Le GRENPAH s’articule autour d’une Assemblée Générale, d’un Conseil de Gestion et d’une équipe technique (un coordinateur, un responsable technique détaché de la Direction Nationale de Pistes Rurales, deux animateurs).
Charente-Maritime Coopération est le partenaire privilégié du GRENPAH et continue à lui apporter un appui organisationnel, logistique et technique et est depuis sa création son principal bailleur de fonds.
*Groupement d’Entretien des Pistes, de l’Assainissement et de l’Hydraulique
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L'accès à l'eau
Etant donné les besoins importants en termes d’accès à l’eau potable et compte tenu des perspectives offertes par la loi « Oudin-Santini » du 9 février 2005 relative à la coopération internationale des collectivités territoriales et des agences de l’eau dans les domaines de l’alimentation en eau et de l’assainissement, Charente-Maritime Coopération (CMC) a souhaité développer un programme d’actions lié à la mise à disposition de points d’eau sur la Commune Urbaine de Boffa.
Dès 2007, le Syndicat des Eaux de la Charente-Maritime s’est engagé techniquement et financièrement auprès de CMC et des autorités locales pour un plan d’urgence en faveur de l’hydraulique villageoise. En deux ans, 45 forages ont été remis en service, d’autres ressources ont été développées et un véritable service public de l’eau à une échelle modeste mais efficace a pu être organisé. En 2017, soit 10 ans plus tard, CMC pilote un parc de 178 points d’eau desservant une population de 85 000 habitants répartis dans 3 communes de la Préfecture : Boffa, Tamita et Tougnifily.
Plus concrètement, ce programme s’articule autour de :
- l’appui à un système communal de gestion de l’approvisionnement en eau,
- la réhabilitation des points d’eau existants de la collectivité,
- la construction de nouveaux points d’eau (puits améliorés, impluviums,…),
- la conception et la mise en place d’un système de gestion pérenne des recettes des points d’eau,
- la formation de Comités Points d’Eau (CPE), responsables locaux de l’hygiène et de la gestion des points d’eau,
- la mise en place ou réhabilitation de systèmes de déferrisation de l’eau,
- la mise en place d’un service de maintenance des points d’eau,
- la sensibilisation des populations autour de la thématique de l’eau.
Dès 2007, le Syndicat des Eaux de la Charente-Maritime s’est engagé techniquement et financièrement auprès de CMC et des autorités locales pour un plan d’urgence en faveur de l’hydraulique villageoise. En deux ans, 45 forages ont été remis en service, d’autres ressources ont été développées et un véritable service public de l’eau à une échelle modeste mais efficace a pu être organisé. En 2017, soit 10 ans plus tard, CMC pilote un parc de 178 points d’eau desservant une population de 85 000 habitants répartis dans 3 communes de la Préfecture : Boffa, Tamita et Tougnifily.
Plus concrètement, ce programme s’articule autour de :
- l’appui à un système communal de gestion de l’approvisionnement en eau,
- la réhabilitation des points d’eau existants de la collectivité,
- la construction de nouveaux points d’eau (puits améliorés, impluviums,…),
- la conception et la mise en place d’un système de gestion pérenne des recettes des points d’eau,
- la formation de Comités Points d’Eau (CPE), responsables locaux de l’hygiène et de la gestion des points d’eau,
- la mise en place ou réhabilitation de systèmes de déferrisation de l’eau,
- la mise en place d’un service de maintenance des points d’eau,
- la sensibilisation des populations autour de la thématique de l’eau.
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La pêche à Boffa

Dès 2018, CMC conduira un Projet de Développement Durable de la Pêche Artisanale dans la zone de Boffa (P2DPA), d’une durée d’environ 3 ans, à travers notamment la mise à disposition d’infrastructures et d’équipements marchands modernes.
En s’appuyant sur le Plan de Développement Local (PDL) de la Commune urbaine de Boffa 2015-2019, CMC a extrait 3 infrastructures prioritaires :
- Le nouveau marché, équipé d’une unité de froid, aura comme objectif de se spécialiser dans les produits frais issus de l’agriculture et de la pêche de Boffa.
- La réhabilitation du port de Boffa centre doit permettre à l’ensemble des acteurs de la filière de tirer un meilleur parti de la ressource présente, de manière plus équitable et durable.
- L’aménagement du débarcadère de Walia, doit permettre de désenclaver les populations insulaires, mais également d’écouler les productions des îles.
Afin d’appuyer la gouvernance, la bonne gestion et l’entretien des infrastructures nouvellement créées, un plan de renforcement de capacités sera mis en œuvre. Une application Smartphone, « Yèkhè224 », sera également développée dans le but de favoriser les débouchés économiques de la filière et en contribuant à fluidifier le marché.
À terme, ce projet devra permettre de réduire la pauvreté et d’améliorer la sécurité alimentaire de la zone. La formalisation des activités de pêche favorisera la création d’emplois durables et participera à l’autonomisation des femmes (fumeuses, mareyeuses, etc.) en les insérant dans la vie économique. La diminution de la déforestation, des captures illégales et un meilleur contrôle des activités de pêche participeront à l’aboutissement de la procédure en cours pour la sortie de la Guinée de la liste noire européenne des pays en matière de pêche.
En s’appuyant sur le Plan de Développement Local (PDL) de la Commune urbaine de Boffa 2015-2019, CMC a extrait 3 infrastructures prioritaires :
- Le nouveau marché, équipé d’une unité de froid, aura comme objectif de se spécialiser dans les produits frais issus de l’agriculture et de la pêche de Boffa.
- La réhabilitation du port de Boffa centre doit permettre à l’ensemble des acteurs de la filière de tirer un meilleur parti de la ressource présente, de manière plus équitable et durable.
- L’aménagement du débarcadère de Walia, doit permettre de désenclaver les populations insulaires, mais également d’écouler les productions des îles.
Afin d’appuyer la gouvernance, la bonne gestion et l’entretien des infrastructures nouvellement créées, un plan de renforcement de capacités sera mis en œuvre. Une application Smartphone, « Yèkhè224 », sera également développée dans le but de favoriser les débouchés économiques de la filière et en contribuant à fluidifier le marché.
À terme, ce projet devra permettre de réduire la pauvreté et d’améliorer la sécurité alimentaire de la zone. La formalisation des activités de pêche favorisera la création d’emplois durables et participera à l’autonomisation des femmes (fumeuses, mareyeuses, etc.) en les insérant dans la vie économique. La diminution de la déforestation, des captures illégales et un meilleur contrôle des activités de pêche participeront à l’aboutissement de la procédure en cours pour la sortie de la Guinée de la liste noire européenne des pays en matière de pêche.
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