Entre ciel et mer
Pendant plus d’un an, Philip Plisson, Peintre de la Marine, a mis son art au service de la Charente-Maritime en capturant en grand format, le littoral de notre département qui a également fait l’objet d’un livre : « La Charente-Maritime, entre ciel et mer ».
Avec l’exposition des photographies tirées de cet ouvrage, toute la richesse et la beauté du littoral de la Charente-Maritime s’offre aux « visiteurs »qui (re)découvrent notre patrimoine. Un voyage inédit !
« Comme Picasso qui fut le premier à peindre la peinture de préférence à ses modèles, Plisson au moment où l’on croit qu’il raconte un spi déchiré, une bouée couchée par le courant ou l’inépuisable histoire d’un sillage d’écume au près serré, ne fait que de parler de son art, tout en mensonges vrais. Merci, Monsieur Plisson, d’avoir écrit en images, sur la mer, le texte qu’aucun écrivain n’a su élever à la hauteur du modèle, démesuré, haletant, cristallin-morceau de ciel. »
Bertrand Poirot-Delpech de l’Académie Française

Philip Plisson, Peintre de la Marine
Élevé sur les bords de la Loire entre Beauce et Sologne, Philip découvre La Trinité-sur-Mer à l’âge de 4 ans. Son père, Paul Plisson, lui transmettra sa première passion : la voile. Le besoin de mer ne le quittera plus.
La grand-mère paternelle de Philip lui permettra de découvrir sa deuxième passion à l’âge de 9 ans : la photo. Son boîtier Ultra-fex en main, et à bord de sa plate dans la rivière de La Trinité, il réalise ses premiers portraits de yachts.
Deux ans dans la Royale autour du monde, après avoir devancé l’appel par besoin de mer, et quelques années d'une expérience commerciale très enrichissante, Philip se lance en 1974 avec son épouse dans l'aventure photographique. Il avait décidé qu'il vivrait de la photo avant l'âge de 30 ans, et en quelques années, les clients vont se multiplier.
Dans les années 80, Philip découvre enfin qu’il peut vivre de ses 2 passions : photographier pour naviguer et naviguer pour photographier.
Entre 1982 et 1990, Philip multiplie les reportages dans le monde de la voile et de la presse spécialisée, depuis la Course au Large jusqu’à la Coupe de l'America, en passant les prises de vues publicitaires pour tous les grands chantiers de l'industrie nautique. C’est à Pâques 1988, qu’il ouvre sa première Galerie de 11 m2, à La Trinité.
« Comme Picasso qui fut le premier à peindre la peinture de préférence à ses modèles, Plisson au moment où l’on croit qu’il raconte un spi déchiré, une bouée couchée par le courant ou l’inépuisable histoire d’un sillage d’écume au près serré, ne fait que de parler de son art, tout en mensonges vrais. Merci, Philip, d’avoir écrit en images, sur la mer, le texte qu’aucun écrivain n’a su élever à la hauteur du modèle, démesuré, haletant, cristallin-morceau de ciel »
Bertrand Poirot-Delpech de l’Académie Française
Mytiliculture
C’est un véhicule quasi-unique en Europe, mais c’est celui que l’on croise le plus fréquemment lorsque l’on circule à travers les bouchots des zones mytilicoles charentaises-maritimes : le navire-atelier, petite usine flottante qui permet de procéder à toutes les opérations : la pêche, au lavage, au tri, au conditionnement et à l’expédition des moules.
La Pallice
Les différentes activités nautiques ont quitté tour à tour le vieux port de La Rochelle, qui n’abrite plus que des voiliers. Le commerce est à La Pallice, la plaisance principalement aux Minimes, et la pêche a « déménagé » depuis 1994 à Chef-de-Baie. Le grand bassin en eaux profondes, que longent des cabanes multicolores, accueille notamment des coureauleurs, mais on aperçoit aussi beaucoup de navires mytilicoles ou ostréicoles.
Les Minimes
Le champ des coques ! Alignés bout à bout, les pontons des Minimes s’étireraient sur plus de 10 kilomètres ! Le succès du port est tel qu’il y a environ 1000 demandes de places supplémentaires non satisfaites !
La Rochelle
Vue générale du « vieux port » avec ses tours, le bassin d’échouage, le bassin à flot (à gauche) et le bassin des grands yachts (au deuxième plan), et le port des Minimes, à l’arrière-plan. L’extension projetée occuperait l’espace entre ses digues actuelles et le Bout blanc (en face de la tour des Quatre Sergents).
Pont de l'île de Ré
Où va ce pont ? D’où vient-il ? Que franchit-il ? Mer de glace ou mer de sable ? L’objectif en l’occurrence très subjectif fixe des luminosités quasi-lunaires qui délocalisent et nous font basculer dans l’intemporel. A la fois un peu inquiétant et très apaisant.
Saint-Martin-de-Ré
Vauban s’y retrouverait facilement tant le joyau est intact. Tout y est : bastions, demi-bastions, demi-lunes, contre-garde, remparts, courtines, fossés, portes monumentales… Un vrai cours d’architecture militaire. Et, depuis 2008, une pièce de plus dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.
Marais de l'île de Ré
Quel peintre audacieux aurait pu concevoir une telle composition ! Anciens marais à l’abandon, aires saunantes, chenaux, franges incertaines, à la fois agencés par l’Homme, modelés par le temps, et partiellement tributaires des marées aboutissent à cette mosaïque savamment déséquilibrée aux variations chromatiques d’une subtilité et d’une invention inimaginables !
"Banc du Bûcheron" - Île de Ré
Comme une voile de sable à quelques encablures de la célèbre plage de Trousse-Chemise, le banc du Bûcheron est un lieu très original de pique-nique pour les privilégiés qui choisissent d’y échouer. Mais sa présence est une menace pour la pérennité du Fier d’Ars, zone humide exceptionnelle, inscrite depuis 2003 sur la liste mondiale RAMSAR.
Châtelaillon-Plage
Entre Angoulins et Châtelaillon, une « grappe » de carrelets se mirant dans une mer argentée. Avant l’ouragan de fin 1999, il y avait plus de 600 carrelets le long des côtes de la Charente-Maritime. Très peu (environ 10%) en sont sortis indemnes. Les collectivités ont financé leur reconstruction, mais chaque grosse colère de l’océan les met en péril.
Île d'Aix
Sur à peine plus d’1 km² (les chiffres varient de 119 à 129 hectares), l’île d’Aix présente un bel ensemble de fortifications. Avec notamment une impressionnante batterie de… batteries. La pièce maîtresse est cependant le fort de la Rade, destiné lui aussi à protéger l’Arsenal de Rochefort. Encore Vauban, mais aussi Napoléon, qui l’a fait reconstruire. L’Empereur fut l’hôte le plus célèbre de l’île. Aujourd’hui, ce sont des vacanciers qui profitent du site. Le fort abrite même une résidence de vacances.
Fort Boyard
Après des débuts difficiles (construction très étalée, vocation militaire avortée, visites de pillards, dépôt de guano…), Fort Boyard, propriété du Département de la Charente-Maritime, est devenue depuis 20 ans un phénomène médiatique international (une trentaine de pays, au total) grâce au jeu qui lui a ouvert les « Clés » du succès. Dès 2004, la 1000e émission (tous programmes confondus) avait été fêtée avec une équipe d’enfants.
Les "paysans de la mer"
Les « paysans de la mer » au travail sur leur atelier flottant. Au large d’Yves, entre Châtelaillon et Fouras, l’élevage des moules se fait sur filières.
La Charente
Le pont transbordeur de Martrou permettait, depuis 1900, de franchir la Charente à hauteur de Rochefort. Traversée courte (4 minutes) mais attente de plus en plus longue. Classé, restauré, il a maintenant un attrait touristique ; piétons et cyclistes traversent le fleuve sur sa nacelle. Depuis 1991, c’est sur le 2x2 voies du Viaduc de Martrou, réalisation du Département de la Charente-Maritime, que plusieurs milliers de véhicules passent d’une rive à l’autre.
Un troisième pont, à tablier levant, qui avait été mis en service en 1967 a alors été détruit. On en aperçoit la base des piles avant le Viaduc.
Aujourd’hui, il est question d’un pont supplémentaire pour mieux relier l’aéroport départemental de Saint-Agnant à l’agglomération rochelaise.
Rochefort-sur-Mer
Rochefort est presqu’entièrement contenue dans une boucle de la Charente. Un site jugé apte en 1665 à accueillir l’Arsenal qui a fait sa grandeur, mais dont la fermeture en 1926 a sonné l’heure d’une décadence aujourd’hui enrayée.
L’histoire de la Corderie royale, magnifique bâtiment de 370 mètres de long, est symbolique à cet égard. Après le dynamisme, ce fut le déclin puis l’abandon total à la végétation. En 1976, la Commune décida de lancer des travaux de rénovation, et la Corderie connaît une belle deuxième jeunesse.
Brouage
Important port de commerce européen au XIVe, site militaire stratégique au XVIe, Brouage a été trahie par l’océan, qui s’éloignait lentement mais inexorablement. Et la Babel étoile de pierre est devenue la belle aux marais dormants.
L’outrage des temps n’a pas été jugé irréparable par le Département, qui a entrepris il y a 20 ans de lancer un colossal programme de restauration de la cité de Samuel Champlain : remparts, monuments, animations culturelles… Au XXIe siècle, quelques centaines de milliers d’envahisseurs on ne peut plus pacifiques franchissent chaque année l’une des deux portes de la citadelle ressuscitée.
Port-des-Barques
Reliée au continent, à hauteur de la commune de Port-des-Barques dont elle fait partie, par la Passe-aux-bœufs (mais pas à marée haute) l’île Madame ponctue la rive gauche de l’estuaire de la Charente, comme la pointe de la Fumée et l’île d’Aix le font pour la rive droite. A gauche, la côte orientale d’Oléron, et tout au fond, Ré à peine perceptible, pour compléter l’archipel charentais-maritime, dont Madame, malgré les apparences, est la plus petite représentante (78 hectares).
Marennes
Les plaisanciers qui accostent au port de Marennes (au premier plan) doivent remonter les 4 kilomètres du chenal de la Cayenne. Au bord de la Seudre, le port du même nom (Cayenne) est consacré à la pêche mais surtout à l’ostréiculture. C’est d’ailleurs le long de ce chenal si pittoresque que le Département a initié la Cité de l’Huître, tout entière dédiée au coquillage qui fait la renommée mondiale du « Bassin ». A titre anecdotique, la voie qui longe le Chenal s’appelle rue des Martyrs. Les très nombreux visiteurs qui l’empruntent se demandent bien pourquoi.
La Tremblade
Le chenal de La Tremblade, quand la marée n’est pas vraiment haute et le ciel pas vraiment bleu, prend des allures légèrement asiatiques, avec son fourmillement de pieux, de pontons et d’embarcations.
Boyardville
Boyardville est l’un des pôles touristiques de l’île d’Oléron. Le village doit son nom au Fort que l’on aperçoit légèrement à gauche, à mi-chemin entre Aix et Oléron. La plaisance y est active grâce au bassin à flot, mais le chenal de la Perrotine, qui permet d’éviter écueils sableux et inconvénients du cycle des marées, est sillonné par des bateaux de pêche ou ostréicoles.
Ostréiculture
Les poches (ou les casiers) sont posées sur des tables en fer hautes d’environ 50 cm. Les ostréiculteurs (trices) portent des tenues spéciales pour pouvoir travailler dans l’eau.
Le Bassin de Marennes Oléron produit entre 40 et 60 000 tonnes d’huîtres par an, soit entre 40 et 50% de la production française. Les parcs à huîtres s’étendent sur environ 4 000 hectares. Le poids économique est considérables en termes de chiffres d‘affaires et d’emplois (plus de 2 000 emplois en équivalent temps plein et autour de 5 000 emplois saisonniers).
Pointe de Chassiron
Juste au-dessus du phare et de la pointe de Chassiron, avec ses falaises et son estran rocheux dessinant des vagues modulaires.
Ile d'Oléron
Il y a plusieurs « petits trains » en Oléron. Le plus connu est sans doute celui de Saint-Trojan-les-Bains, à l’extrémité méridionale de l’île, qui longe la petit cité puis s’enfonce à travers les pinèdes pour arriver face au large. Terminus !
Cordouan
Seul au monde. La fine silhouette du phare de Cordouan, au loin, sentinelle joliment fantomatique d’un estuaire de la Gironde magnifié par la complicité entre l’œil du photographe et les grands éclairagistes céleste et océanique.
La Palmyre
Quand la baie de Bonne Anse (commune des Mathes) prend des allures de lagon, sillonné par quelques planches et survolé par les cerfs-volants des kite-surfers.
Pointe de la Coubre
De quoi justifier le qualificatif de « sauvage » donné à cette côte. Les baignades y sont d’ailleurs souvent dangereuses. Entre pointe espagnole et pointe de la Coubre, sur plusieurs kilomètres, l’Océan attaque les massifs dunaires recouverts par la forêt domaniale de la Coubre est chargée de fixer. Lutte inégale : ce sont les partisans de la dune qui peuvent avoir des vagues à l’âme.
Illustration de ce phénomène de recul de la côte : le phare de la Coubre, mis en service il y a à peine plus d’un siècle (1905) était à 2 km du rivage. Aujourd’hui, les baigneurs qui fréquentent la plage n’ont pas besoin de jumelles pour l’examiner.
Il a beau être le plus élevé (64 mètres) et le plus puissant (portée de 28 milles) de la côte, il risque de ne pas survivre encore très longtemps au harcèlement de l’érosion marine.
Royan
Inaugurée en 1958, l’église Notre-Dame de Royan domine la ville du haut de son clocher, qui culmine à 60 mètres. Elle est le monument emblématique d’une ville quasi-totalement détruite en 1945. Déclarée Laboratoire de recherche sur l’urbanisme, Royan a été reconstruite selon les critères en vogue de l’architecture moderniste d’après-guerre dont le « front de mer » est très représentatif.
La vocation touristique de la ville et de son « pays », elle, n’a été interrompue par la 2e Guerre mondiale.
Royan - Bac amphidrome
Que de bleus. Dans cet environnement à la Luc Besson, le nouveau bac amphidrome « La Gironde », qui assure la liaison entre le port de Royan et celui de Le Verdon-sur-Mer (plus de 800 000 passagers en 2008) participe, avec son sillage, à cette grande symphonie chromatique…
Saint-Georges-de-Didonne
Le phare de Vallières, que tous les Saint-Georgeais appellent « phare de Saint-Georges » est juché sur la falaise du même nom, au nord de la Grande Conche de Saint-Georges-de-Didonne, et signale l’entrée du petit port (à gauche), même s’il n’est plus en activité.
Meschers-sur-Gironde
Ces falaises ajoutent un volet original dans l’éventail déjà très large des paysages littoraux de la Charente-Maritime : creusées par la Nature et par l’Homme à flanc des falaises, des grottes troglodytes ont tour à tour servi, depuis la préhistoire, d’habitations ou de cachettes, voire plus récemment de guinguettes ou de restaurant. Aujourd’hui, les grottes de Regulus et de Matata sont surtout des lieux de visites peu banals pour de nombreux touristes.
Mortagne-sur-Gironde
Scène très typique des milieux estuariens : la pêche à la civelle sur un bateau équipé d’un « pibalour », filet-poche en nylon, à mailles très fines, monté sur une armature métallique et mû par un treuil hydraulique. Très recherchée (et délicieuse), la civelle est l’alevin de l’anguille. On l’appelle aussi « pibale ». Ceci expliquant cela.
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Ces photographies sont tirées de l’ouvrage de 238 pages « La Charente-Maritime, entre ciel et mer »
Photographies : Philip Plisson , Peintre de la Marine
Textes : Richard Texier, Peintre de la Marine
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Peintre de la Marine